Expression politique – supplément bilan

Depuis plus de 3 ans, Laurent Amadieu et son équipe sont aux commandes de la Ville de Saint-Egrève. Au moment d’écrire ces lignes, nous ne savons pas ce que ce « bilan de mi-mandat » peut afficher.

Peut-être évoqueront-ils la bibliothèque ? Les travaux en cours, moins ambitieux que ceux qu’ils ont stoppé, ne font pas partie d’un projet global. Personne ne sait encore à quoi vont ressembler les sites de Rochepleine et Fiancey.

Peut-être évoqueront-ils les états généraux du sport ? Une montagne avec grand show à La Vence Scène qui accouche d’une souris puisque selon les résultats de la consultation, 97% des habitants jugent la ville propice à la pratique du sport.

Nous pouvons en revanche saluer la prochaine création d’un centre de santé. Nos projets en la matière étaient différents, la finalité reste identique. Ce centre est une nécessité pour les Saint-Égrèvois et Saint-Égrèvoises, son ouverture est une réussite à mettre à leur crédit.
Rajoutons également la multiplication des animations, l’été notamment, qui permettent à tous de se retrouver et faire vivre la ville.

Mais une équipe municipale n’est pas celle du comité des fêtes. Il est alors un domaine qui mérite l’attention : l’écologie. Après tout, c’est la bannière brandie pendant les élections.
Comme nous l’écrivions sur le journal de cet été, il suffit de lire les rapports produits par les associations écologistes pour se faire une première idée. Toujours en ligne, ce rapport attribue un carton rouge aux réalisations de l’équipe par rapport à leurs promesses de campagne.

Ces conclusions confirment ce que nous constatons depuis maintenant 3 ans. Quels sont les projets directeurs de cette majorité en matière d’écologie ? Il y a bien quelques gadgets comme le « permis de végétaliser », la pose d’un « écuroduc » ou la réalisation d’un « observatoire de la biodiversité ». Rien cependant de structurant.

En effet, une politique publique doit se construire autour d’objectifs et de moyens puis se décliner en actions concrètes et mesurables. La cohérence de tous ces éléments forme une politique publique. Alors encore une fois, quelles sont les grandes orientations de la majorité en termes d’écologie et de transition ?

Les continuités cyclables ont-elles été améliorées ? Les cheminements mode actifs/doux ont-ils été privilégiés ?

Ce dernier point illustre tout à fait cette absence de réflexion globale. Explication en quelques mots. Le Maire veut l’implantation d’un maraîcher. Pourquoi pas. Le projet se développe sur un terrain du haut des Brieux. On se réjouit donc, cette rue crainte de tous les promeneurs et cyclistes va pouvoir être doublée d’un cheminement sécurisé pour les piétons, cyclistes, … Hélas, ce n’est pas prévu. Le projet ici, c’est un maraîcher, point. Malgré nos demandes, ce chemin n’a jamais figuré sur les documents du projet. Et si, pour ce bilan de mi-mandat, il faisait subitement son apparition !
Pour l’anecdote, l’histoire se répète sur le projet d’immeuble de bureaux à Champaviotte, le cheminement nord-sud ne fait pas partie des priorités.

L’écologie, qui devait être le fer de lance des politiques publiques Saint-Égrèvoises est une lance en mousse. Imaginez le reste.

Benjamin Coiffard, Adeline Perroud, Pascal de Filippis, Frédérique Mancini, Antoine Frisari et Maroussia Perez