Expression politique – Novembre 2021

Une politique de plans … une politique plan-plan ?

Depuis l’arrivée de l’équipe de Laurent Amadieu, apparaissent les délibérations cadre et les grands Plans (Plan Jeunesse, Plan Santé, Plan CCAS … et maintenant Plan Lecture).

Derrière ce vocabulaire, on s’attend à être surpris à voir arriver de nouvelles choses, à avoir une source de débat.

Hélas, il faut reconnaître que la surprise qui arrive au fil des « Plans », c’est l’absence de contenu pragmatique. La délibération cadre du CCAS n’est qu’un catalogue des actions menées depuis plusieurs années : un état des lieux. Le Plan Jeunesse n’apporte rien de nouveau si ce n’est de renforcer certains dispositifs (quelques chantiers vacances de plus par exemple).

Alors, nous attendions l’énoncé de ce « Plan Lecture » avec attention.

En effet, lors de la campagne pour les élections municipales de 2020, le devenir de la bibliothèque de Saint-Egrève a mis en évidence nos divergences. Fidèle à son projet de conserver les annexes, la majorité a stoppé les travaux de modernisation du site Barnave ainsi que les réorganisations permettant des amplitudes d’ouverture élargies ou l’accès à de nouvelles collections.
Plus d’1 an de travail plus tard, le Plan Lecture exposé en Conseil Municipal devait exposer toutes les réponses de l’équipe de Laurent Amadieu aux enjeux d’accès aux livres.

Afin de rester conforme aux plans précédents, celui-ci reste tout aussi flou. La délibération a beau s’étendre sur plusieurs pages, il n’est jamais question d’éléments précis, concrets ou évaluables.

Aux objectifs annoncés tels que « maintenir et développer les 3 bibliothèques » ne sont associés aucuns moyens. Il est simplement question dans une note annexe de mobiliser « les moyens nécessaires aux besoins ». Et lorsqu’en Conseil Municipal nous demandons si cela signifie la création de nouveaux postes, la réponse est tout aussi nette : « nous ne l’éludons pas ».

Encore une fois, ce Plan Lecture est une grande coquille. De grandes intentions y sont étalées, à la manière de ce qui pourrait figurer sur un programme électoral. Plus d’1 an après la prise de fonction, on peut s’attendre à ce que les premiers projets soient présentés.
Aucun financement, aucune organisation, aucun aménagement : aucune déclinaison pragmatique de ce Plan Lecture n’est esquissée. Pardon, du Plan de Lecture Publique et du Plan Culturel, Scientifique, Educatif et Social des bibliothèques (PLP – PCSES).

En creusant la question lors du Conseil Municipal du 6 octobre, de nouvelles pistes apparaissent. Chaque site aurait un fond équivalent avec en plus des spécialisations. On arrive donc à 3 médiathèques. N’est-ce pas un poil démesuré pour Saint-Egrève.

Dans les documents comme lors des échanges, tout n’est que suppositions en théories.

Le mois prochain, nous vous parlerons du Plan Sport !

Benjamin Coiffard, Adeline Perroud, Pascal de Filippis, Frédérique Mancini, Antoine Frisari et Maroussia Perez