La stratégie de la municipalité : Vite vite vite… avant les élections !
Le mois dernier nous pointions trois dépenses partisanes ; à l’approche de l’élection municipale la liste s’allonge…
Cette fois-ci il s’agit d’un secteur à enjeu important, à savoir le site de l’ancienne piscine des Mails. L’espace est gigantesque puisqu’il s’étend de la maison Borel au terrain d’entraînement de rugby. Il est entièrement maîtrisé foncièrement puisque toutes les parcelles sont des propriétés de la Ville.
La précédente municipalité, en place jusqu’en 2020, avait bien fait les choses puisqu’une étude avait été faite permettant de lister les possibilités de mutation de ces terrains (équipements publics, aménagements paysagers, logements séniors, etc …). Cette étude a été rendue en fin d’année 2020 au maire nouvellement élu… Tout s’alignait alors pour que ce projet avance vite et bien, pour les riverains mais aussi pour les Saint-Egrévois.
Or, 5 ans après et au-delà de quelques esquisses, le projet est au point mort.
Enfin presque… Bien qu’incapable d’exposer une vision d’ensemble, le maire réalise que le temps file à une vitesse folle et doit bien afficher quelque chose. Dans la précipitation il va au plus simple : brader le terrain à un promoteur pour y faire du logement. Et comme il faut aller vite, on laisse tomber les précautions. Dès juillet un bailleur social achète et le projet ce sera pour plus tard (trop tard si ça ne va pas). C’est la SDH qui jugera si le terrain est pollué, la Ville réglera la facture (quoi qu’il en coûte ?) !
Toujours la même façon de gérer les projets : au coup par coup, sans vision d’ensemble et contraignant toute la zone pour l’avenir.
Sur une telle opération, intégrer du logement est une nécessité d’équilibre financier. Mais ici, la Ville ne saisit pas l’opportunité de revoir l’espace en globalité. Surtout qu’il y a un point noir important : l’espace associatif Visancourt est un ancien préfabriqué comportant de l’amiante. Il est impossible de le rénover. Sa déconstruction et sa dépollution auront un coût exorbitant qu’il est nécessaire d’intégrer dans les projections.
Il y a donc plusieurs fautes dans la gestion de ce dossier par le maire :
La première est une faute politique. Sur un tel projet, l’absence de vision d’ensemble mène à une réalisation sans ambition. On transforme la piscine en immeuble, on verra ensuite avec les espaces qui restent.
La seconde est une faute de gestion. En jouant sur la totalité du tènement, la Ville aurait pu équilibrer les coûts de dépollution de Visancourt avec le reste des espaces.
La troisième enfin est une faute de communication. Se targuant de concertation avec les riverains, ces derniers attendent toujours le retour à leurs questions.
Le conseil municipal qui acte la vente du terrain au promoteur se tiendra entre le moment où nous écrivons ces lignes et celui où vous les lirez. Nous défendrons ces éléments et voterons contre cette délibération qui va à l’encontre des intérêts des Saint-Egrévois et des riverains.
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Benjamin Coiffard, Adeline Perroud, Pascal de Filippis, Frédérique Mancini, Antoine Frisari et Maroussia Perez