Rappelez-vous, il y a peu le projet s’appelait encore Cœur Champaviotte. La Ville rachetait alors un terrain au milieu du quartier le définissant comme « la mise en place d’une action majeure révélatrice de nos choix politiques » (DL du 6 mai 2021).

Le C.M. d’avril 2024 scelle les dernières décisions politiques sur ce projet. Et si nous en tirions un premier bilan ?

Pour commencer, nous avons souvent discuté la méthode. En effet, plutôt que de présenter un projet réfléchi, cette équipe avance au fil de l’eau. Reprenons la chronologie.
En 2021, la Ville achète le terrain : 2,2 millions d’€. Lorsque nous demandons le projet prévu dessus, la déclaration est aussi vague que fourre-tout : « nous voulons valoriser et préserver les derniers espaces verts, organiser et structurer les mobilités en privilégiant les cheminements doux, et créer un lieu de respiration en cœur de quartier à travers la réalisation d’un équipement collectif remplissant une fonction dans les domaines de la vie sociale et des loisirs de plein air, en valorisant la vocation végétale existante » (DL du 6 mai 2021). Le terrain est alors propriété d’un organisme public. Aucune urgence nécessite la précipitation à acquérir. Mais la dépense est faite et la fuite en avant débute.

Imaginant que les associations se battraient pour intégrer le bâtiment, la Ville décide la rénovation de la maison située sur le terrain (+ 1,2 million d’€) plutôt que sa déconstruction. Force est de constater qu’aucune structure « de vie sociale et loisir de plein air » n’a répondu à l’appel.

La Ville ayant déjà dépensé plusieurs millions, il fallait une solution. Transformer le bâtiment en locaux commerciaux et les louer ? Ils l’ont fait. Si c’est ça l' »action majeure révélatrice des [nos] choix politiques« , nous n’avons effectivement pas les mêmes ambitions.

Dernier acte et nouvelles déconvenues. Lors de la présentation des travaux d’aménagement des extérieurs (280 000 €), la Ville rajoute encore 30 000 € directement à la LPO pour qu’ils aménagent une partie qui leur est mise à disposition.
Cerise sur le gâteau : plus de salle polyvalente à destination du quartier. C’est une salle de réunion gérée par la LPO qui pourra, s’ils n’ont pas de besoins à ce moment-là, être généreusement mise à disposition des habitants …

Soit : 2,2 + 1,2 + 0,280 + 0,03 = 3, 7 millions d’euros

Seule consolation : la dénomination du parc d’un Saint-Egrévois que beaucoup d’entre-nous ont entendu en sentinelle de mémoire : Alfred Rolland, dit féfé.

Pour échanger sur ce sujet comme sur d’autres, nous vous donnons rendez-vous le :

• lundi 12 mai à 18h30
  Maison des associations – parc Barnave

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