Les passerelles de la discorde

Ici, ce n’est pas tant le sujet qui importe que la manière dont il est traité par le Maire et son équipe. 

Les passerelles

La commune a la chance d’avoir de nombreux parcs, plusieurs avec des plans d’eau. Pour assurer le cheminement, plusieurs passerelles garantissent les traversées.

Deux d’entre elles se sont écroulées. La Ville se retourne vers la Métro, normalement compétente pour les réparer. Celle-ci n’en a pas les moyens, en tout cas pas tout de suite. Une solution émerge : que la Ville reprenne la gestion des ces ouvrages. D’intérêt très local, cette proposition permettrait d’agir rapidement.

En refusant la solution, le Maire indique le peu d’intérêt qu’il accorde à ces cheminements doux. Pour plus de détails, cliquez ici.

Méthode n°1 : trouver un coupable

Visible irrité par nos interventions, le Maire répond au journaliste du Dauphiné Libéré que Benjamin Coiffard « serait mieux inspiré d’user de son statut de Conseiller Métropolitain […] pour peser sur les décideurs […] plutôt que de donner des leçons« .

Il oublie une chose. Le Maire : c’est lui. Son groupe dispose de 2 Conseillers Métropolitains qui peuvent « peser sur les décideurs« . 

Pour nous, le rôle d’un élu n’est pas de faire pression sur les uns et les autres. C’est de comprendre les problèmes, trouver des solutions et les appliquer.

Et comme l’inaction laisse du temps, c’est à la Métro que le Maire s’en prend également. Il connaît pourtant bien la situation, puisqu’il cherche à l’aggraver.

Méthode n°2 : le double discours

Dans la presse, le Maire déclare « ce n’est pas acceptable« . Mais lorsqu’il est devant les services Métropolitain, le discours change. Le Vice-Président Sylvain Laval nous livre ses mots : « Peu d’enjeu pour la mobilité et uniquement un enjeu ludique pour le parc« .

Alors Monsieur le Maire, cette passerelle est-elle une priorité ?

Depuis quelques années, nous sommes habitués à cette dualité. Au delà des mots, les actes ne suivent pas (le chemin aux Brieux, la traversée de Champaviotte, le Carrefour des 2 massifs, …).

Cette position kafkaïenne est reprise dans les votes et postures politiques au sein du Conseil Métropolitain. A lire le Maire de Saint-Egrève, il « n’est pas acceptable » que la Métro ne puisse agir dans un délai raisonnable. On pourrait s’attendre à ce qu’il pousse à l’augmentation des budgets qui gère ces sujets.

C’est tout le contraire !

Avec son groupe politique, il demande inlassablement à ce que les budgets de la voirie soient réduits. Non pour réduire les dépenses de la collectivité puisqu’il demande également l’augmentation des impôts. Comme le souligne Sylvain Laval, il ne reste plus qu’à accorder les postures et les actes !