Le sujet de cette délibération est en fait assez technique : l’achat de 2 parcelles, dont il a déjà été discuté en juin dernier.

Sur cette facette administrative, il y a néanmoins un flou concernant le bornage. Qu’en est-il de cet espace retiré de la parcelle BH0141 ?

En commission, une présentation plus globale du projet nous a été proposé, et nous vous en remercions. Ceci pose néanmoins quelques questions.

De ce que nous comprenons, la collectivité achète des terrains (117 000 €), et les met à disposition d’un entrepreneur privé pour un loyer de 300 € par an et par hectare. La collectivité prend ensuite en charge la moitié des travaux d’aménagement (80 000 €). C’est un beau pied à l’étrier.

C’est beaucoup d’argent public pour un acteur privé. Or lorsqu’on demande quels sont les prévisions de chiffre d’affaires ou les business plans, il n’y a rien. A croire qu’on subventionne à coup d’argent public une activité dont sait qu’elle ne sera pas rentable.

On comprend l’objectif politique que vous soutenez : implanter l’agriculture en milieu urbain. C’est un projet louable. On y souscrit même. Mais pas de cette façon. Un projet quel qu’il soit ne fonctionne que s’il est pensé, réfléchi, chiffré. Y croire, même avec force et conviction ne suffit pas. Surtout avec de l’argent public. Alors, avant de vous autoriser à dépenser de telles sommes, nous vous demandons une analyse sérieuse du projet.

Vous nous aviez également assuré que le côté social du projet serait important. Imaginez, cette ferme pourrait même fournir les cantines de la Ville. Un véritable circuit court. Encore une fois : on souscrit.

De ces demandes de contrepartie, ne reste que la portion congrue. Une demi-journée par mois. C’est bien maigre !

 Et puis, il reste le sujet principal. Celui pour lequel vous nous avez toujours répondu : « bien sûr qu’on y travaille, pensez-vous ! » Le cheminement. Puisqu’il faut vous le rappeler, cette zone est dangereuse pour les déplacements doux. Or lors de cette présentation en commission, un plan du site nous a été projeté. A la place du chemin : des serres. Pas terrible pour atténuer l’effet couloir. Vous n’avez donc absolument pas pris en compte cette dimension. D’autant plus que sur les parcelles dont on parle ici, il n’y a aucune difficulté technique.

 Pour ces raisons, nous voterons contre l’achat de ces parcelles.