Expression politique – septembre 2022

Une curieuse vision de la transparence

Juste avant l’été, le Conseil Municipal a vu ressurgir un serpent de mer digne des feuilletons télévisés des années 80. Santa Barbara à Champaviotte.

Après l’échec de la promesse de campagne de faire cesser les travaux sur le bas du quartier, la majorité s’attelle à un projet moins téméraire. Surtout qu’une première marche d’importance est déjà faite. Le terrain avait été préempté par l’équipe précédente pour éviter la construction d’un projet immobilier.

Tout ces éléments sont factuels, n’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez en avoir confirmation.

Revenons-en au feuilleton. La majorité fraîchement élue a dans ses mains 3 éléments. D’une part le revers pris par son incapacité à tenir son engagement de campagne, d’autre part un terrain préempté au milieu du quartier et pour finir une trésorerie solide. La décision est alors prise de faire d’en faire un « truc public ». Toutes nos excuses pour l’emploi de cette expression, nous n’en avons trouvé aucune autre plus proches des réponses données au fil de nos questions.

En effet, nous nous attendions à voir arriver un projet : l’expression de la majorité sur leur vision de l’évolution de ce terrain. Nous avons eu autre chose : une facture.

En effet, la première action de leur part a été de sortir le carnet de chèque. Et pas qu’un peu : 2,2 millions d’euros (rappelez-vous : ils ont trouvé une solide trésorerie en arrivant).

On pourrait imaginer qu’il y avait urgence. Qu’un promoteur lorgnait le terrain, que des propriétaires pressés cherchaient à vendre ou que c’était les soldes. Rien de tout ça. Souvenez-vous : le terrain avait été préempté. Il était donc propriété d’un établissement public (EPFLD) … dont le président n’est autre que Laurent Amadieu. Si vous vous demandez ce qu’est l’EPFLD ou le mécanisme des préemptions, connectez-vous sur notre site, rubrique « Actualités/L’info en + ».

Aujourd’hui, ce qui est mis en avant c’est le travail participatif avec les habitants du quartier de Champaviotte. Nous l’entendons parfaitement et rappelons au passage que la vie n’est pas apparue en 2020. De nombreux ateliers ont été menés dans les mandatures précédentes.
La participation des habitants n’est alors en rien un frein à la construction normale d’un projet, s’en est simplement une étape.

Ici, on commence par dépenser plusieurs millions d’euros, ensuite on construit un projet et peut-être qu’à la fin on en débattra.

Est-ce la vision de la démocratie par la majorité ? Mettre les projets en débats lorsqu’ils sont finis ! Encore une fois, il est question de plusieurs millions d’euros. Pour 2000€ de sable on a eu le droit à de nombreuses présentations, supports, et même un cabinet conseil. Là : rien !

Manque de transparence ou gestion au jour le jour ?

Benjamin Coiffard, Adeline Perroud, Pascal de Filippis, Frédérique Mancini, Antoine Frisari et Maroussia Perez