La majorité s'oppose
L’équipe de Laurent Amadieu dispose de 2 sièges à la Métropole. Plutôt que de se retrouver dans un même groupe politique, ils ont fait le choix de siéger au sein de 2 équipes différents. D’une part avec Eric Piolle dans le groupe des verts, d’autre part avec Christophe Ferrari dans celui du groupe socialiste.
Sur le papier, ça fait joli et on caresse toutes les tendances de la majorité municipale.
Sur le papier, tout se passe bien tant que la machine tourne.
Sur le papier, c’était une bonne idée.
Dans la réalité, les groupes politiques ont des idées différentes. Parfois même difficilement conciliables.
Ce que ces dissensions peuvent produire au sein de l’équipe de la majorité ne nous regarde pas. En revanche, nous sommes inquiets des conséquences que cela peut avoir pour les Saint-Egrévoises et Saint-Egrévois. En effet, lorsque le Maire et sa Première Adjointe affichent publiquement des visions divergentes, on est en droit de se poser de sérieuses questions.
Avant même l’épisode de la burqa de bain, une première division est apparue. Lors du vote sur le Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA), Laurent Amadieu a voté contre lorsque sa Première Adjointe l’a approuvé.
Quelle est alors la voix de Saint-Egrève ?
Le groupe de Laurent Amadieu mis en minorité, la délibération a été adoptée. Elle devait également être mise en débat dans chaque commune de la Métropole. A Saint-Egrève, on l’attend toujours.
On comprend aisément pourquoi. Quelle tendance présenterait cette délibération : celle du Maire ou celle de la Première Adjointe ? Alors, on fait le dos rond, on met le sujet sous le tapis : ce plan sera tacitement adoptée au bout de quelques semaines.
Monsieur le Maire, les discordances de votre équipe ont un retentissement sur l’administration de notre Ville. Prenez vos responsabilités, portez vos convictions, ne vous cachez plus.
Après l’inaction, voilà maintenant venu le temps du silence !
Silence répété sur l’épisode des piscines. Alors que la quasi-totalité des Maires de l’agglomération ont affiché leur position, vous « ne souhaitez pas prendre partie », allant jusqu’à quitter la salle lorsque la question est mise en débat (Conseil Métro du 20 mai).
Pour diriger, il faut savoir trancher, choisir, assumer.
Benjamin Coiffard, Adeline Perroud, Pascal de Filippis, Frédérique Mancini, Antoine Frisari et Maroussia Perez