On y travaille … on y travaille … on y travaille …
Lors de précédentes tribunes, nous vous présentions les grands plans de la majorité. Autant de coquilles vides exposant les grandes idées mais sans aucune application concrète.
Lors du dernier Conseil Municipal, cette majorité nous a une nouvelle fois montré que la pratique ne touchait pas seulement les grands projets, mais s’appliquait également aux actions plus modestes.
Ce 24 novembre, la majorité nous a présenté une délibération concernant la mise à disposition de broyeurs pour les particuliers.
S’agissant d’un dispositif métropolitain, la Ville doit essentiellement s’interroger sur la pertinence du relai de ce projet sur son territoire et mettre en place l’organisation pratique de son déploiement. Nous avons donc interrogé la majorité sur ces 2 volets.
La pertinence du projet doit s’analyser au regard du contexte local. A Saint-Egrève, plusieurs loueurs de matériel sont implantés, ainsi que quelques paysagistes qui proposent un service similaire. A ce titre, la question de la concurrence déloyale se pose. Visiblement pas pour la majorité qui n’y avait même pas songé.
Ensuite, vient normalement la question de l’organisation. « C’est pas clair parce que c’est pas encore déterminé » a-t-il été répondu en Conseil Municipal. La journée du samedi a été évoquée … puis retirée. En effet, pour ceux qui connaissent le fonctionnement du Centre Technique, il est fermé le samedi.
Cette gestion des projets est inquiétante.
Les Villes sont les collectivités les plus proches de la réalité concrète. Lorsqu’une décision est prise, surtout sur un sujet aussi pragmatique que la mise à disposition de matériel, tout le projet doit être ficelé. De l’intention à l’exécution. La Ville de Saint-Egrève n’a pas besoin de 15 comités Théodule pour savoir quand et comment permettre aux Saint-Egrévois de venir récupérer un broyeur.
On imagine alors pourquoi les projets de plus grande ampleur sont aussi longs à venir.
La gestion d’une ville n’est pas l’animation d’un think-tank politique. S’il est bien évidemment nécessaire de poser ses orientations et d’avoir une vision politique, la réalisation concrète et matérielle est la priorité.
Benjamin Coiffard, Adeline Perroud, Pascal de Filippis, Frédérique Mancini, Antoine Frisari et Maroussia Perez