18 décembre 2024
Le Débat d’Orientation Budgétaire (DOB) s’est tenu il y a à peine 3 semaines. Il y avait eu à cette occasion de nombreux échanges sur le fond, il ne nous semble pas nécessaire de revenir sur les mêmes éléments. D’autant que le budget proposé s’inscrit dans les éléments du rapport d’alors.
Par ailleurs, contrairement au DOB, le Budget Primitif (BP) expose dans le détail l’état des finances prévues pour l’année à venir. C’est donc avec nos remarques du 27 novembre que nous relevons quelques éléments de ce budget.
Pour commencer, arrêtons-nous sur 2 chiffres à première vue positifs.
Depuis quelques années nous nous inquiétions d’une évolution des dépenses plus dynamique que celle des recettes. Le fameux « effet ciseaux ».
Cette année, sans dire que les courbes s’inversent, elles deviennent parallèles. C’est une bonne nouvelle.
A noter en plus que cet équilibre se fait malgré un changement de périmètre notable. La sortie de l’encaissement et du reversement des recettes de la piscine n’a pas d’effet global, puisqu’il apparaît autant en dépense qu’en recettes. En revanche, la nouvelle provision pour sinistre, les baisses de la DCRTP et du FCTVA et la hausse de cotisation patronale pour les retraites CNRACL sont des éléments qui affectent négativement les finances de la Ville.
Alors oui, voir que les courbes se réalignent malgré ces poids supplémentaires imposés à la Ville, c’est encourageant.
Mais vous le savez, nous aimons comprendre la mécanique derrière les chiffres. Parce que ce qui nous intéresse, ce n’est pas tant la situation sur une année. C’est la tendance. Les finances d’une Ville, c’est un paquebot : les effets se lisent sur le moyen et le long terme.
Nous avons alors regardé plus en détail chaque chapitre de Recettes Réelles de Fonctionnement et des Dépenses Réelles de Fonctionnement.
En recette, le dynamisme est porté par les évolutions d’impôts (1/2 million €), par les participations extérieures (340 k€) et par les dotations, compensations et reversements fiscaux (154 k€).
Soit près d’1 million d’€.
En revanche, il est grevé par les autres recettes (-489 K€).
En dépenses, celles du personnel (+783 k€) sont compensées par la réduction des charges à caractère général (-220 K€) et la baisse de la participation au CCAS (-158 k€), les autres évolutions se faisant à la marge.
Au global donc, les « plus » et les « moins » s’annulent.
Dans le détail, l’équilibre nous paraît fragile sur la durée.
La seule réduction des dépenses, ce sont les 158 k€ de moins pour le CCAS. Au vu de la situation nationale, et notamment des discussions avec l’ACPPA, cette baisse semble très conjoncturelle.
Côté recette, nous sommes portés par 2 piliers.
Le premier, ce sont les augmentations des bases de fiscalité, que vous évaluez à 2 %. Nous avons d’ailleurs 2 interrogations à ce sujet. D’une part les dernières informations parlent plus d’une estimation de revalorisation des bases à 1,71%. D’autre part, tous les autres éléments étant stables, comment arrivez-vous à une évolution globale de 4% avec seulement 2% d’augmentation. Est-ce la surcote de 1,55 % pour les locaux d’habitation et 1,76% pour les locaux industriels ? Ou plus simplement l’élargissement de nombre de foyers imposés ?
Le second pilier, ce sont les participations, dotations et compensations pour là aussi 1 demi million d’euros.
La fragilité que nous pointons, c’est la grande part d’éléments extérieurs au dynamisme de nos recettes au regard de la rigidité de nos dépenses, encore augmentée par ce budget.
Monsieur le Maire, pouvez-vous rassurer les Saint-Egrévois sur la structure de ce budget et nous assurer de la pérennité de l’équilibre atteint cette année ?
La dette n’étant pas vraiment un sujet à Saint-Egrève depuis un moment, nous n’aurons d’autre commentaire que la satisfaction de constater que vous participez à sa réduction.
En revanche, nous avons quelques questions à propos des investissements.
Près de 2,5 millions d’euros sont prévus pour la fin des travaux de la bibliothèque Barnave. Pourrons-nous avoir, lors d’une prochaine commission, une présentation du budget global des sommes engagées sur ce projet, toutes années confondues, y compris les sommes initiales et éventuelles pénalités ?
A propos des panneaux photovoltaïque, nous sommes toujours intéressé d’une étude globale sur les installations de la Ville. Comme nous vous l’avions déjà fait remarquer, la Ville s’intéresse de longue date à cette technologie et doit avoir une expérience notable sur les différentes techniques déployées. Un état des lieux de l’état de l’art permet de voir ce qu’il faut poursuivre et ce qui marche moins.
Cœur de Champaviotte. Nous sommes enchantés de voir enfin figurer le cheminement. Pourrons-nous avoir un plan (sans fausse note) qui le connecte au reste du quartier.
Concernant la passerelle de Fiancey, nous étions content de la voir figurer au planning. Ce qui nous chagrine, c’est de ne voir apparaître qu’une dépose. Peut-être ne s’agit-il que d’une coquille et il manque le terme « et remplacement » ?
Plus anecdotique concernant les poubelles de tri : si le projet est positif, n’avez-vous pas trouvé du matériel au design moins soviétique ?
Moins anecdotique pour le coup, 740 k€ sont budgétés pour le réaménagement du site de la maison Fagot. Pouvez-vous nous en dire plus ? Pouvez-vous nous transmettre les plans d’aménagement ?
De même pour la place Nelson Mandela. Quels sont les aménagements prévus ?
Concernant ces 2 derniers points, s’agissant de projets structurants et importants, nous vous renouvelons notre demande de pouvoir les travailler en commission.
Dernier point surprenant, sauf erreur de notre part, nous n’avons rien trouvé à propos du projet Visancourt, site de l’ex-piscine des Mails. Ni dans le rapport de présentation, ni dans la liasse budgétaire. Aucune action n’est prévue l’année prochaine ?
Merci.