Vélos contre voiture, le match inutile.
Vélos contre voiture, le match inutile.
Les déplacements en mode doux, encore appelés modes actifs, sont une alternative à la voiture et aux transports en commun. Marche à pied, vélo, trottinette, … il en existe de nombreux parfois surprenants comme les gyropodes.
Bons pour la santé, bons pour la planète, bons pour réduire les embouteillages, un des freins à leurs développements tient souvent au manque d’infrastructures adaptées.
A Saint-Égrève, le réseau existe depuis plusieurs années déjà. Il nécessite cependant d’être prolongé et amélioré. Un des points noirs concerne les continuités des pistes lors des croisements de routes.
Les opportunités d’aménagement de ce type ne manquent pas sur la commune, comme le croisement Jomardière / Visancourt, la connexion du chemin de la Priola avec la rue du Lac ou le contresens cyclable de la rue des îles.
Quelle surprise de constater que celui jugé pertinent est le carrefour entre les enseignes Décathlon et Leroy-Merlin ! D’une part, l’aménagement est relativement récent, d’autre part, il répondait plutôt bien à la question des continuités piétons / cycles.
Pourquoi alors engager de coûteux travaux d’aménagements ?
La fin des travaux ne répond pas mieux à la question. Pour les piétons et les cyclistes, aucun changement. En revanche, une voie de circulation est neutralisée. Sans surprise, les embouteillages remontent le long de l’avenue de San Marino.
Rien dans cette opération ne vise à améliorer les déplacements doux ou actifs. Il s’agit simplement de contraindre les automobilistes. Or une politique de contrainte ne permet rien : elle empêche.
Encore une fois, c’est cher et ne sert qu’une vision idéologique sans lien avec la réalité.
Benjamin Coiffard, Adeline Perroud, Pascal de Filippis, Frédérique Mancini, Antoine Frisari et Maroussia Perez