Le budget est-il à l'équilibre ?
Ce mois-ci, la Ville vote son budget. Pilier de la politique municipale, il pose les grandes lignes de l’activité municipale … comme les plus fines.
Les engagements pris lors de la campagne doivent bien sûr y figurer. Et la responsabilité de l’exécutif doit être avant tout de préserver la santé financière de notre collectivité (jugée jusqu’alors excellente).
Ceci est d’autant plus vrai en cette période où les acteurs publics vont être largement sollicités.
Nous pourrons débattre des projets imaginés par la majorité municipale, lorsqu’ils seront présentés. Mais pour l’instant, nous sommes vigilant à ce que les ressources de la Ville soient correctement utilisés.
En effet, une logique simple veut que la création de service s’accompagne de la suppression d’un ancien service. Sinon mathématiquement, on accroît les dépenses. C’est d’ailleurs un fonctionnement logique, raisonnable.
Les pratiques évoluent, de nouveaux besoins apparaissent, les réalités changent. Il en va de même pour les agents de la Ville. Parmi les quelques centaines de personnes qui œuvrent pour nous, il y a de nombreux talents, capables de porter ces évolutions. Ces réflexions doivent alimenter la construction d’une politique municipale.
Si chaque nouvel exécutif ajoute une nouvelle couche de dépense correspondant à ses projets, on arrive vite à une usine à gaz. Voilà pourquoi nous serons vigilant quant à la création de nouvelles dépenses non compensées.
Résumer le budget d’une Ville comme Saint-Egrève en 3 ou 4 lignes est certes simpliste. Mais il permet de comprendre le fonctionnement de base. Le mécanisme que nous avions mis en place était le suivant : avec des recettes supérieures aux dépenses, nous financions nos investissements avec la différence. De cette manière, nous avons pu fonctionner depuis plusieurs années sans emprunter un euro … et avec 4 à 7 millions d’investissements par an.
Ce mécanisme nous a permis l’excellente santé financière citée plus haut, sans augmentation d’impôts et en se permettant même d’épargner pour les investissements lourds que nous avions prévus (comme un nouveau gymnase par exemple).
Mais tout ceci s’écroule si les dépenses de fonctionnement s’envolent.
Alors pour répondre à la question posée en titre : oui, le budget sera forcément présenté à l’équilibre, c’est une question réglementaire. Mais tiendra-t-il l’équilibre que nous avons mis en place ? L’annonce de nouveaux emprunts dans les années à venir donne un élément de réponse.
Benjamin Coiffard, Adeline Perroud, Pascal de Filippis, Frédérique Mancini, Antoine Frisari et Maroussia Perez